Le catalogue reste-t-il toujours un support indémodable ?

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Alors que Leclerc l’avait fait en 2023, au printemps 2025 l’enseigne Carrefour a confirmé arrêter la distribution de ses prospectus commerciaux. Le temps du catalogue papier est-il révolu ?
Précisons que l’arrêt de la distribution ne signifie pas l’arrêt de l’impression de ces supports pour les grandes chaînes de supermarchés alimentaires. Leclerc, Monoprix, Carrefour continuent de mettre à disposition de leurs clients leurs prospectus, en magasins ou sur demande.
Fin de l’expérimentation « Oui Pub »
Actée en avril 2025, la fin de l’expérimentation "Oui Pub", prévue par la loi de 2021 "climat et résilience", et son abandon, après trois ans de test, aura tout de même bousculé les habitudes de consommation des enseignes à réseau. Et l’on observe une tendance générale à la réduction de ces supports IPSA (imprimés publicitaires non adressés).
D’après le rapport intermédiaire sur le dispositif publié en 2024, le tonnage d’IPSA est passé de 900 000 tonnes en 2013 à environ 400 000 tonnes en 2023, soit une réduction de 55 % sur dix ans.
Cette actualité offre l’occasion de reposer la question du support papier versus le support digital. Autrement dit, le catalogue est-il finalement toujours un support indémodable ?
À l’heure où l’engagement RSE des grandes enseignes devient un fort enjeu stratégique et où les coûts du papier n’ont cessé d’augmenter, de plus en plus de commerces remettent en question l’utilisation du support papier. Et en première place d’influence, on vient de le voir, la grande distribution. Tandis que certaines enseignes diminuent leur fréquence ou leur tirage, beaucoup stoppent leur distribution.
À l’appui, des économies de coût car l’impression d’un catalogue papier coûte plus cher que la création d’un catalogue digitalisé. Le prospectus peut coûter, à un hypermarché moyen, entre 500.000 à 600.000 euros par an. Donc arrêter les prospectus, c'est à la fois une affaire écologique, mais aussi économique.
“L’objectif écologique est de réduire le gaspillage et la production de déchets papier qui représente entre 800 000 et 900 000 tonnes par an.” * indique Thomas Bourgenot, porte-parole de l’association Résistance à l’Agression Publicitaire.

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Pourtant… Le catalogue papier reste fondamental dans une stratégie de communication omnicanale
Oui, le catalogue papier demeurera irremplaçable. D’abord parce qu’il permet de faire le lien avec le consommateur. C’est l’un des avantages du support, il entretient et solidifie la relation client. Les formats numériques ne remplacent pas encore l’expérience proposée au consommateur avec le catalogue papier.
Dans un monde où tout devient de plus en plus virtuel ou artificiel, la notion de concret et d’expérience réelle n’aura de cesse de résister. Le catalogue papier demeure apprécié pour son aspect matériel. N’oublions pas aussi les repères associés classiquement au catalogue papier, cet objet qui décore la table basse du salon et qu’on feuillette de temps en temps.
Le catalogue papier se conserve, et permet une interaction sensorielle difficile à reproduire en numérique (le toucher, l’odeur du papier, la qualité d’impression). Cela n’empêche pas qu’il faille peut-être trouver des formats alternatifs au prospectus classique. Ainsi, durant l’expérimentation du dispositif “Oui Pub”, les enseignes n’ont pas ralenti, elles ont réagi. Et surtout, elles ont innové.
À l’image de l’enseigne Castorama qui a lancé son opération “L’Incontournable 2025”. Un catalogue imposant de 500 pages mais qui se veut complètement intégré à sa stratégie omnicanale. Le support intègre en effet, pléthore de QR codes “De quoi allier l’inspiration du papier à l’efficacité du numérique” selon le média LSA-Conso.
Enfin, le support du catalogue papier a toujours été très stratégique pour certaines marques. Notamment, les marques dont le positionnement se veut premium ou institutionnel.
Le catalogue papier véhicule une dimension durable, pérenne et l’image d’un service de qualité, d’une offre dense, d’une entreprise solide et rassurante.

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Repenser le catalogue papier autrement
Pour conclure, le catalogue papier reste un support efficace s’il est intégré dans une stratégie commerciale omnicanale et s’il propose une expérience différenciante au client.
Comment développer sa complémentarité avec les autres supports de communication ?
Et si Floramedia vous aidait à imaginer votre catalogue personnalisé ?

Claire Esteban
Responsable Projets & Amélioration Continue
À l’écoute des besoins clients et des besoins internes à Floramedia, je mets de l’huile dans les rouages. Mon but est de rénover les processus de travail pour gagner en efficacité. Curieuse et organisée, je participe au développement de projets internes qui améliorent les interactions avec nos clients et la performance de l’entreprise. Je suis l’interlocutrice dédiée pour la plateforme My Floramedia.
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