Nouvelles pratiques culturales : s’adapter aux changements
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Le secteur horticole fortement impacté par les crises
Les nombreuses crises sociétales, économiques et écologiques, qui touchent le monde ces dernières années, impactent le secteur de l’horticulture : diminution des ressources, hausse du coût des matières premières et changement des modes de consommation.
Ces préoccupations nécessitent des adaptations et des évolutions des pratiques culturales, comme la préservation des ressources, de nouveaux critères de sélection des variétés, une gestion plus vertueuse des exploitations, etc.
C’est la filière Bio, dans le secteur agricole, qui a amorcé cette réflexion il y a déjà de nombreuses années. Le secteur de l’horticulture a suivi ce mouvement.
Dorénavant, la terre, le cycle de l’eau, le climat, les matériaux utilisés pour les cultures, les pollinisateurs et auxiliaires sont bien pris en comptes dans la gestion des exploitations.
Ces sujets ne sont pas nouveaux, mais on observe depuis quelques années, voire quelque mois, une accélération des mesures. Poussée par la société civile, mais aussi par les institutions, la profession peut compter sur l’aide des organismes tels que Valhor, Verdir, la Fédération Française des Artisans Fleuristes ou encore l’Astredhor, mais également de toutes les initiatives locales.
Nous vous proposons de revenir sur des solutions qui illustrent la transition du monde de l’horticulture
1. Le pot plastique recyclé et recyclable
La collecte et le recyclage des pots en plastique à l’échelle nationale sont à l’étude depuis de nombreux mois et devraient être opérationnels à la fin de l’année. Plus d’informations : ici
L’écoconception des pots en plastique est-elle aussi à l’étude à l’échelle industrielle.
En effet, les plus gros acteurs du marché français et européen ont acté la fabrication à grande échelle de pots plastiques plus vertueux, en utilisant désormais qu’une seule matière première, en interdisant l’utilisation du matériau le plus polluant (polystyrène) ou encore en utilisant des matières recyclées. Cet accord est un grand pas pour le marché puisqu’il va faciliter le recyclage des pots dans l’ensemble des pays européens. Plus d’informations : ici
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2. Gestion de l'eau
Les épisodes de sécheresses sont de plus en plus nombreux et étalés dans le temps. Pour pallier le manque d’eau, la gestion de l’arrosage intègre des techniques reconnues telles que les récupérateurs d’eau ou le paillage. Toutefois, ces méthodes ne solutionnent pas le manque d'eau dans sa globalité.
Face aux pénuries, certains départements sont contraints d’interdire les particuliers d’arroser leur jardin pendant la belle saison. Pour faire face à ce problème et ne pas impacter durablement les ventes de végétaux d’extérieur, les experts du secteur horticole travaillent à la sélection de sujets naturellement tolérants à la sécheresse. Plus d’information : ici
La communauté scientifique est également sollicitée en intervenant directement au niveau des gènes de la plante, dans le but de créer de nouvelles variétés s’adaptant au manque d’eau. Plus d’information : ici
3. Lutte contre les parasites
Pour un meilleur développement du végétal et un rendement optimal, les produits phytosanitaires de synthèse étaient la solution la plus répandue. La communauté scientifique a alerté les populations sur la nocivité de ces produits sur l’Homme et l’environnement. C’est pourquoi les alternatives naturelles sont arrivées progressivement dans les habitudes des professionnels, suivis de celles des consommateurs.
Voici quelques pratiques plus vertueuses qui se démocratisent petit à petit dans les professions horticoles :
- Utilisation de produits phytosanitaires sans molécules toxiques,
- Intervention au moment le plus opportun pendant le cycle de la vie de la plante pour limiter l’emploi de produits phytosanitaires de synthèse,
- Intégration d’auxiliaires pour lutter naturellement contre les nuisibles. Ceci ayant également pour effet d’enrichir la biodiversité. Exemple avec la lutte contre les cochenilles : découvrir
À l’heure de grands changements climatiques et sociétaux, le développement et la démocratisation de ces nouvelles pratiques culturales sont très encourageants.
Leur objectif étant d’allier la pérennisation du secteur horticole et la préservation de la biodiversité, comme l’illustre bien l’une des dernières campagnes de sensibilisation de Verdir, à revoir ici.
Bien plus que la transition d’une profession, il s’agit là d’une transformation sociétale importante et nécessaire, attendue par la majorité des citoyens européens.
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