Vos produits ne se vendent plus pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils représentent

© sipa-sergei-bulkin
Aujourd’hui, la valeur perçue d’un produit ne se limite plus à ses caractéristiques physiques ou techniques. Elle résulte d’un mix entre utilité réelle, expérience globale, symbolique sociale, émotion et appartenance à une communauté. C’est cette combinaison qui explique pourquoi des produits simples peuvent devenir désirables, voire cultes.
Prenons l’exemple des figurines Labubu, créées par l’artiste Kasing Lung et popularisées par la marque Pop Mart.
Souvent décrites comme “moches”, ces peluches au sourire intrigant sont néanmoins partout aujourd’hui. Leurs ventes ont bondi de 400 % en juillet 2025 par rapport au reste de l’année, selon les données de Rakuten pour atteindre 1,9 milliard de dollars de chiffre d’affaires au premier semestre 2025.
Contrairement aux jouets traditionnels comme Barbie ou Playmobil, qui invitent au jeu narratif, ces mini-créatures ne sont pas destinées à être manipulées, mais à être collectionnées, exposées et échangées.
Comment expliquer ce phénomène mondial ?
Tout d’abord, le phénomène Labubu s’inscrit dans la tendance kidulte (contraction de kid et adulte), où l’attrait pour des objets liés à l’univers de l’enfance est désormais pleinement assumé. Ce phénomène qui, loin d’être nouveau, s’accompagne d’une habile maîtrise de techniques marketing :
- Le désir de rareté
Pop Mart a misé sur une stratégie simple et efficace : créer une expérience engageante riche en éditions limitées, modèles rares et parfois secrets. Cette mécanique cultive le désir et le sentiment de rareté, renforçant l’engagement des consommateurs et leur envie de compléter et d’enrichir leur collection. - La gamification de l’achat
Un des leviers principaux du succès des Labubu réside dans leur vente en blind box.
En effet, chaque figurine est achetée dans une boîte mystère, le consommateur ne connaît pas à l’avance la version qu’il achète.
Ce mécanisme transforme l’achat en expérience ludique et émotionnelle, créant une micro-expérience qui stimule la récurrence. La frustration de ne pas obtenir la figurine désirée devient alors un moteur pour réessayer. - Communautés et viralité
Les collectionneurs Labubu appartiennent à des micro-communautés très actives, notamment sur Instagram et TikTok (2,6 millions de followers). Chaque achat de Labubu se transforme en contenu partageable : déballages filmés, photos de collection, etc. Ces espaces leur permettent d’échanger, de montrer leur collection, de valoriser leurs pièces rares, etc.
Les collectionneurs Labubu renforcent ainsi leur sentiment d’appartenance tout en devenant producteurs de contenu, amplifiant la viralité de la marque.
Labubu et les nouveaux codes du marketing émotionnel
Le phénomène Labubu ne se limite pas à une simple mode : il illustre une combinaison parfaitement maîtrisée de techniques marketing, alliant rareté, gamification de l’achat, création de communautés engagées et exploitation de la viralité des réseaux sociaux. Et ce n’est pas un cas isolé : d’autres exemples emblématiques, comme Diddl (phénomène culte des années 2000, relancé le 1er octobre 2025 en France), Monchhichi ou Sonny Angels, reposent sur les mêmes mécanismes. Et, tous démontrent que les consommateurs recherchent aujourd’hui : expérience, statut social et dimension émotionnelle.
(Re)découvrez notre projet Diddl « Mintaland », imaginé autour d’une collection de menthes aux parfums enfantins, pensé comme un objet de désir et de partage pour les kidultes et les familles.
(Re)découvrir l'univers de Mintaland !

Sorel Michelet
Responsable Marketing & Communication
Responsable marketing et communication chez Floramedia, je suis à l’écoute des besoins des acteurs du marché horticole. Persuadée que la connaissance client est un atout majeur pour les marques, je suis en veille sur les chiffres du marché et sur les tendances de consommation. Passionnée par l’expérience client, je développe des concepts de marketing et de communication, avec une approche inspirée client, qui engagent l’émotionnel.
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